contre le bois
contre le bois
la boule tête baissée
choc des joueurs
soleil
sur le ginkgo biloba
éventails d’or
~
les pâquerettes
ont la tête dure
automne
~
pensée
éléphantesque
devant le hêtre
~
la benne
plus lourde
que les feuilles
~
nonchalante
la paix du gardien
manque d'oiseau
~
la joue gauche
chauffe
je tends l’autre
31 décembre
la pluie cessera-t-elle
au nouvel an
~
circulation
les circonvolutions
d'une feuille
~
l'ascenseur
son dernier jour
de l'année
~
les courses
dans l'escalier
par palier
~
dans les pommes
la feuille du verger
depuis longtemps
de la colline
les fidèles descendent
vers la mosquée
19 août
prières de
fin de jeun
19 août
91 ans non révolus
mon père
fête de l'Aïd
les fidèles à la messe
du dimanche
rue des deux boules
la boule du platane
à un fil
~
rue Rambuteau
la fumée des camions
dans l'assiette
jouets blanc
le terrain occupé
marche glissante
les poubelles pleines
voisine rouge
mon chapeau vert
vis-à-vis
inquiétude du jour
fil noir
la bobine danse
danse du pied
fil raccordé
le cerisier roux
dans la rumeur mobile
un merle
fait fi de la rumeur
page blanche
sur les pas de Rodin
fin d'après-midi
fraîcheur et thé
flottille d'oiseaux
endormie par le froid
le labrador mouillé
en quête de maître
futaie élaguée
le sentier sous les branches
le bas des arbres
réception du soleil
lumière du matin
sur les branches basses
bouquet de renoncules
celui de mon Valentin
la tondeuse bruit
pâquerettes muettes
bruit de tondeuse
le papillon s'envole
autour du poète
la tondeuse très lyrique
le nez sur son u
je suis sa montée
marche après marche
la matinée
a commencé
étourneaux en bande
deux pies en robe d'été
trois mitraillettes en béret rouge
les touristes appréhendent
les monuments
plumes au soleil
défilé de bancs
même assise vue différente
deux papillons
s'enroulent autour du liseron
deux canadairs retardataires
et nous à terre
glycine en bouton
bientôt la pierre habillée
échelle contre le quetschier mort
installation éphémère
la truite du bassin
prend du poids
jonquilles en bouquet
le parfum du mahonia
14 juillet
le marché ouvert
au défilé
pétarades
gerbes d'étincelles
sur l'écran
pavés blancs de plumes
combien d'oiseaux
tourbillon de plumes
les pavés redeviennent gris
blanc émincé
le balayeur rassemble les plumes
ô rage ô désespoir*
ne désespérez pas
car après l'orage le beau temps.
Comme le dit Lafontaine**
patience et longeur de temps
font plus que force ni que rage
* Le Cid (Corneille)
** Le lion et le rat