instants
barnums
les jeux du cirque
en construction
~
scintillement
la nuit gagne
sur le jour
~
faible éclairage
le violoncelliste
encore visible
barnums
les jeux du cirque
en construction
~
scintillement
la nuit gagne
sur le jour
~
faible éclairage
le violoncelliste
encore visible
croisé décroisé
cri des mouettes
les sableurs
sur le pont
traversée du ciel
deux cormorans
lune givrée
la Seine coule
la pluie se fixe
son message hypnotique
les gouttes rigolent
sur l'autre feuille
jusqu'à terre
tombant du toit
à l'abri sous l'auvent
lente descente
les sphinx crachent
fontaine pleine de feuilles
rêve d’U.L.M.
au-dessus de la ville
boulevard de Belleville
danse des balais verts
commémoration
les artistes interprètent Piaf
nappe déchirée
les bouts d’adresses échangées
vide-caves
le diable rouge en main
le diable vide
le plein de soleil
en compote les pommes
goûter au repos
doigts gelés
des cris aigus de perruche
bec à bec
un couple de perruches
allez les marronniers
où iront vos ombres ?
hissé aux barreaux
de la fenêtre lointaine
le rêve de lanterne
interprète vague
de ma vie d'autrefois
aux traits contaminés
pluie
sous le chapeau
repli
capot fleuri
le marronnier
prolixe
couple
à l'écart
cancans
le foulque
a
le hoquet
la tête
couverte
de sons
bois flottant
l'esprit
aussi
le sandwich saumon
partagé avec le mendiant
partage du banc
mi ombre mi soleil
sombre l'oiseau
sur mon ombre portée
la feuille posée
sur le mouvement de l'eau
la vie continue
~
battements de l'eau
la parade des canards
devant la cane
~
le poisson rouge
se fond dans les feuilles
reflet du platane
~
fontaine Médicis
les colverts après la parade
flottement
~
l'abeille survole
les boules de chrysanthèmes
miroir sur l'eau
桐の木に諸鳥こぞる雨水かな
kiri no ki ni shiotori kozoru usui kana
pluie bienvenue
les oiseaux ruissellent
sous le paulownia
petit matin gris
il dort sous la couette
non contaminée
les bourgeons verdissent
sous la grisaille
les voitures roulent
à l'essence au gasoil
le bruit espacé
de leur passage
une mésange lointaine
abolit le silence
le jour se lève
sur les petites choses
et les grandes
papiers
et emballages
vent d’avril
~
69
l'automobiliste
toute retournée
~
bord de Seine
le vent de la mer
décoiffe
~
gonflés à bloc
les sacs de vigilance
propreté d'avril
~
les cheveux
cul par-dessus tête
vent en quatre
Alerte ! il ne l'est plus. J'ignore de quelle couleur est la nuit, mais son visage est blême. Le rythme syncopé des claques lui redonne couleur. Sa vie entre mes mains. Le lendemain, le soleil se lève comme à son habitude :
son corps se vide
le cœur fané des jonquilles
et des tulipes
croisée
du ciel
la lune
(pour Mop)
~
la mouette
décrit des cercles
cour carrée
~
vous n'auriez pas
1 € ou 1 petit pain
au chocolat
~
chapeau retourné
la journée des artistes
commence au pont
~
nouvel arrivant
les tablettes de bois
peintes
*****
lune de mai
le souffle de la mer
demain sur l'île
© nekojita
le frêne à fleur
à l'état de fruit
pluie sans frein
~
le petit russe
cueille un pétunia
dans la vasque
~
rares sont
les fesses mouillées
sur les chaises
~
sur le socle
Branly télécommande
à la pluie
~
une cane
coupe la route
du voilier
brins de rafia
il refait les anses
du sac
~
herbe mouillée
sous l'espalier
pommes et poires
~
les prunes
retournées
à l'herbe
~
violet mate
sous le quetschier
avant l'averse
peintures
son chapeau
déjà sur le pont
~
9e coup
au bout du pont
sans courir
~
run run run
sur leur T-shirt inversé
le noir et le vert
les peupliers
ont la jaunisse
champagne sur le pont
~
le poncirus
jaunit
fruits d'automne
soupe d’escargots
le marchand ambulant
éclairé au gaz
Espagne-Italie
hurlements
des aficionados
klaxons
la prière du muezzin
amplifiée
épi de maïs
il remonte la ruelle
comme autrefois
viennoiseries
les abeilles ont le choix
gâteaux marocains
chambre d'hôtel
le parfum des épices
entêtant
Aujourd’hui
le doigt
manque
d’accessoire
demain
les boucles
se tairont
aux oreilles
nudité primale