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CHICHINPUIPUI
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haiku
30 mars 2010

triste printemps - 春かなし

triste printemps
la brise soulève les jupes
des abat-jours

ou

la brise soulève
les jupes des abat-jours
triste printemps

春かなし harukanashi = mot de saison

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26 mars 2010

mains jaunes

mains jaunes
les bouquets de jonquilles
en extension

3 mars 2010

KISARAGI - mois de printemps

きさらぎの一夜で濡るる桐の幹
kisaragi no ichiya de nururu kiri no miki

mois du printemps
une seule nuit pour mouiller
le tronc des paulownias

2 mars 2010

NIGATSU JIN - fin du deuxième mois

ちらちらと空を梅ちり二月尽
chirachira to sora o ume chiri nigatsu jin

ça et là les pruniers
par poignées dans le ciel
le deuxième mois expire

28 février 2010

la lune

la lune
penchée sur le nid
vœu de bonheur

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28 février 2010

les pleurs de l’enfant

les pleurs de l’enfant
échappent au ballon bleu
caprices de l’air

25 février 2010

remontée de canards

鴨が日に上るを見てり石に坐し
kamo ga hi ni noboru o miteri ishi ni zashi

remontée de canards (au soleil)
c’est tout ce que je regarde
assise sur une pierre

kigo original : 魚が氷に上る

IMG_5137c

dans le bassin vide
les canards attendent
la montée des eaux

IMG_5138c

canards
dans les allées
avec la pluie

25 février 2010

pluie bienvenue

桐の木に諸鳥こぞる雨水かな

kiri no ki ni shiotori kozoru usui kana

pluie bienvenue
les oiseaux ruissellent
sous le paulownia

21 février 2010

Haïkus, etc. suivi de 43 secondes

Philippe Forest écrit :

[…] Une deuxième idée fausse concerne l’isolement total qui entourerait le haïku. Elle tient à la manière dont ces poèmes nous parviennent le plus souvent en Occident, cités solitairement ou bien recueillis dans des anthologies qui effacent tout du contexte dans lequel ces textes furent originellement insérés1. Le lecteur occidental s’imagine ainsi que le haïku se suffit à lui-même, qu’il ne se rapporte à rien qui lui soit extérieur. Il en déduit qu’il est solidaire d’une esthétique obsidionale de l’expression littéraire. Rien n’est plus erroné également. Au lieu d’opposer prose et poésie, la littérature japonaise les conçoit ensemble. La prose intègre en elle-même le poème qui le suspend. Le poème appelle à lui la prose qui l’enveloppe. […]

Plus loin, il ajoute […] Pour ma part, je ne connais qu’un écrivain occidental à l’avoir compris et avoir produit dans l’une de nos langues quelque chose qui s’en approche. Il s’agit de Jack Kerouac dans The Dharma Bums.

1. référence aux journaux poétiques de Bashô et Issa : Oku no hosomichi pour Bashô et Ora ga haru pour Issa.

Éditions Cécile Defaut, 2008. ISBN 978-2-35018-0668-7

17 février 2010

Avant-goût de printemps

de Iida Dakotsu 飯田 蛇笏 (1885-1962) :

春めきてものの果てなる空の色
haru mekite mono no hate naru sora no iro

avant-goût de printemps
et l'azur
devient possible

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