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CHICHINPUIPUI

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21 juin 2012

Les coquelicots

les coquelicots
sous les feux de la rampe

nuit froide

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21 juin 2012

équinoxe d’été

équinoxe d’été
les pâquerettes repoussent
après le printemps

20 juin 2012

Une âme qui joue, de Shizue Ogawa (2)

LE MOUTON

 

Nous étions tous accroupis regardant

un mouton immobile en train d’être tondu

les grandes cisailles par moments blessaient sa peau

« je lui passerai de la pommade » dit grand-père

sur la blessure il appliqua un baume rouge

 

grand-mère nous annonça

« ce seront vos chaussettes »

bientôt

les fibres grossières devinrent

pelote brillante et rebondie

 

elle nous tricota des chaussettes

des chandails aussi

par-ci par-là des brins de paille y étaient mêlés

nous interrompions nos jeux

pour ôter la paille de nos chaussettes

 

grand-mère en retirait aussi de notre dos

« la laine n’est pas peignée il en reste encore »

cela ne nous grattait pas mais nous allions trouver grand-mère

elle nous caressait le dos et nous courions dans la neige

les moutons qu’elle caressait aussi couraient avec nous

 

poème extrait de La terre – Une âme qui joue (VI)

20 juin 2012

Une âme qui joue, de Shizue Ogawa

Une poétesse pleine de délicatesse, traduite du japonais par Véronique Brindeau, aux éditions Caractères, 2012 (édition bilingue). ISBN - 978-2-85446-497-9

Une belle révision poétique de la géométrie dans l’espace :

 

TRIANGLES RONDS, TRIANGLES CARRÉS

 

Suspendues à l’angle des auvents

des protections contre les voitures

triangles jaunes

triangles bleus

se balançant

comme des fruits

 

un perroquet sans âge présente ses saluts

triangles ronds

triangles carrés

chaque matin dansent en l’entendant

« Bonjour ! Bonjour !

Ravi d’avoir fait votre connaissance ! »

 

dans la ville aux toitures basses

le bibliothécaire ambulant

le marchand de poissons rouges

tout un chacun

prête attention à l’angle des toits de tuile

les triangles protecteurs aiment bien les gens

 

poème extrait de La mer - Une âme gui joue (V)

 

20 juin 2012

L’accent des eaux, de Georges Rose

Un petit recueil de poèmes courts (éditions Henry, 2010) qui voyagent d’un jour à l’autre, d'un pays à l’autre.
SBN 978-2-917698-61-7

 

Mes coups de cœur :

 

Dans la rue
un jean s’en va
remuant la nuit

 

Au bout de la rue
une maison passe entre les maisons
c’est le grand ferry

 

La nuit la ville
restées seules
l’une avec l’autre

 

Raturant la lumière
le corbeau
pris dans son vol

 

Sur les talus
les genêts
affolent la lumière

 

S’embrassant
de vieux visages
renversés d’un autre amour

 

etc.

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11 avril 2012

haikus du temps présent, Mayuzumi Madoka

 madokaHaikus du temps présent, de Mayuzumi Madoka
Présentation, choix et traduction de Corinne Atlan

Editions Philippe Picquier - Collection Japon
184 pages / 17,50 € / ISBN : 2.8097.0318.4

http://www.editions-picquier.fr/medias/cat_1328880433_1.pdf

Le Japon des éditions Philippe Picquier

"Si l’émerveillement devant la nature est un sentiment partagé par toutes les cultures, l’esthétique japonaise a pour singularité de s’identifier avec elle. Le haiku, forme poétique la plus brève au monde, rend compte du lien ancestral des Japonais avec les différentes saisons et tout ce qui leur est associé : plantes, animaux, activités humaines. »
Mayuzumi Madoka

11 avril 2012

Le goût des haïku

goût des haikusLe goût des haïku
Textes choisis et présentés par Franck Médioni

Mercure de France, 2012
Format : 10,0 x 16,0 cm
ISBN  978-2-7152-3268-6

De l’ordinaire extraire l’extraordinaire. Telle est la force du poème court japonais, le haïku, considéré comme la forme littéraire zen par excellence. Il met en œuvre le satori – suspension du temps –, il saisit le merveilleux tapi au cœur de l’ordinaire, l’absolu au cœur du relatif, le sacré au cœur du banal. Une émotion, une intuition, un sentiment, une perception au sommet d’une montagne, dans un jardin, en pleine tempête ou au coin de la rue ; dans sa fugacité même, un instant est saisi au vol. Selon Bashô, grand maître du haïku, « c’est simplement ce qui arrive en tel lieu, à tel moment ». Balade poétique en compagnie de Bashô, Issa, Buson, Ryokan, Shiki, Santoka, Sôseki, Ueshima Onitsura, Fukyo Matoa, Satomura Shôba, Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Richard Brautigan, Benjamin Péret, Kenneth White, Louis Calaferte, Zéno Bianu, Tomas Tranströmer et bien d’autres…

11 avril 2012

Haikus des quatre saisons

Haïkus des quatre saisons haikushokusai
Estampes d'Hokusai

Le Seuil, 2010
Format : 13,0 x 19,0 cm
ISBN  9782021022933

Traduit par Roger Munier 

Le haïku, poème constitué d'une brève suite de mots de trois vers, ne ressemble à aucun autre genre poétique. Il s'est épanoui au Japon au XVIIème siècle et nous plonge, au même titre que les autres arts de ce pays, comme la calligraphie ou celui du jardin, dans une expérience spirituelle aussi simple qu'intense. Ces Haïkus des quatre saisons nous entraînent dans une rêverie soutenue par les illustrations d’Hokusaï, l'un des maîtres de l'estampe japonaise, choisies pour accompagner chaque texte et qui favorisent le surgissement des images poétiques.

11 avril 2012

Bashô Seigneur ermite

bashoermite

Bashô Seigneur ermite.
L'intégrale des haïkus

La Table ronde, 2012
Format : 14,0 x 20,5 cm - 480 pages
ISBN  9782710369158 Code sodis : I23266

Dominique Chipot, Makoto Kemmoku
Traduit du japonais :

Fils de samouraï, Basho (1644-1694) a vécu de son art et pour son art, dans un dénuement choisi. À l'âge de treize ans, il apprend d'un maître du haïku les rudiments du genre, puis fonde à Edo (l'actuelle Tokyo) l'école de Shomon. Le Maître partage alors son existence entre de longues pérégrinations qui inspirent son œuvre (Ma vie de voyageur / le va-et-vient / d'un paysan labourant la rizière) et d'austères séjours dans des ermitages. Il meurt à Osaka le 12 octobre 1694, après avoir confié à ses disciples, de crainte qu'ils n'enferment le haïku dans des règles trop rigides : «La fleur du haïkaï est dans la nouveauté.»

11 avril 2012

Les herbes m'appellent

Les herbes m'appellent

L'iroli, 2012. Format : 14,0 x 21,5 cm - 340 g - 240 pages
ISBN  978-2-916616-22-3

HerbesmappellentHaïkus (bilingues français-japonais) de Niji FUYUNO et Ryu YOTSUYA Préface et essais de Thierry CAZALS Niji Fuyuno (1943-2002), poète et peintre japonaise fut la créatrice de la revue Mushimegane avec son mari Ryu Yotsuya (1958).

Thierry Cazals, poète contemporain français, a rencontré et échangé une correspondance avec le couple.

Ses essais L'arc-en-ciel sur la balançoire (hommage à Niji) et Quand les ombres s'approchent pour chanter (sur les haïkus de Ryu) apportent un éclairage sur ces haïkus très modernes que les auteurs ont eux-mêmes traduits en français.

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