itinéraires croisés
chaque jour le même homme

branches à part
les deux pigeons défaits

sur la passerelle
un moineau revient

tentative

couple de canards
doublement ébouriffés
un souffle

dégoulinante
l'envie de plonger du pont

le soleil
passe l'arbre à gauche
disparition

pluie de grêle
le site internet
fait écho

pie dehors
dans la nudité
des arbres

rue cherche-midi
à quatorze heures
enfin trouvé

voile taché
la lune d'automne

les éboueurs
aussi noirs que nos déchets
leurs sourires

pleine lune
plus j'approche
plus elle s'éloigne

~

à l'inconnu
n'est-elle pas la plus belle
lune d'automne

~

ronde du soir
les ombres dansent
au clair de lune

~

pleine lune
sur le pont
sans abat-jour

vue sur Ariane
dans le dédale des tours
les mouches

la vie s’essouffle
les nuits sans toit
sont longues

la chenille sprinte
pour avoir des ailes
veille de Toussaint

ombres mobiles
les voitures customisées
envoûtement

le pyjama
rayé dans les draps
définitivement

ou

en définitive
le pyjama rayé
des draps

fumée du métro
les voyageurs sont âcres

jour de fermeture
les oiseaux à la porte
du musée

format hors mots
la feuille blanche pliée
déborde de sens

trois petites tours
et il s'en va le black
gyrophare

nouvelle année
ascenseur en panne

double foyer
mes verres progressent

pluie pluie et replis
des rides d'eau

les gouttes
platitude au sol

la pluie
plate-forme d'eau

floc floc
flaque

place Fürstenberg
le paulownia pleure
ses fleurs