journée sombre
journée sombre
les arbres sous la pluie
ont perdu leur fleur
la vieille maison
sous la glycine en fleur
parfum entêtant
~
ouvrant la porte
une pluie de glycine
odoriférante
~
perles de pluie
de la glycine aux iris
camaïeu violet
pluie de grêle
les fleurs du cimetière
encore vives
Wansee (DE), 21/04/2010
sur le forsythia
des œufs de Pâques bleu
encore suspendus
Wansee (DE), 18/04/2010
dans le vacarme
le poncirus en fleur
reste urbain
~
la blancheur
du poncirus
fait oublier ses épines
De Takarai Kikaku 其角 :
花見にと母につれだつめくら児
hanami ni to / haha ni tsuredatsu / mekura-go
pour voir les fleurs
guidé par sa mère, il vient
le petit aveugle
Le problème de la poésie Japonaise, technique et traduction par Georges Bonneau (1938).
Ce haïku magnifique parce que très bien construit, montre les sentiments d'une mère allant voir les cerisiers en fleur avec son enfant aveugle. A remarquer les assonances en ha qui dénote une certaine douceur, celle de la fleur (hana), celle de la mère (haha), que la dureté de la dentale dans tsuredatsu contrebalance. La voyelle a en japonais signifie la clarté, la lumière, combinée avec h, le son devient ouvert et lumineux. Mekura signifie littéralement yeux noirs, qui ne voient pas, donc aveugle. La sonorité ra rend le haïku plus fluide.
un papillon blanc
parmi les pâquerettes
le premier
~
un petit blanc
dans les pâquerettes
ailes déployées
~
blanc sur blanc
le papillon sur les fleurs
à effeuiller