premiers cormorans
sortie du bureau en automne

Seine houleuse
le désaccord de l'eau

~

fleuve sombre
charriant l'ombre du jour

~

Seine large
au bord de vies débordantes

~

Seine autodidacte
sa vie au cours évolutif

~

vol du cormoran
le fleuve presque littéraire

~

pousseur fougueux
une affirmation sur la Seine

~

cri du canard
pile du pont investie

sous la surface lisse
le cormoran glisse

ciel flamboyant
mes pas à l'est

attirée comme une amante
vers le soleil

son aura se dissout
en quelques minutes

le souvenir
d'un être autrefois cher

le jour point
à remplir du présent

3 cormorans...

le cormoran de 9h
à tire d'ailes

sur le mur sartrien
le cormoran sèche

cou houleux
le cormoran sur les flots

bords de Loire
des bris d'assiettes*

une sterne bredouille
pique dans la Loire

je mate les demoiselles
à la jumelle

portés par le courant
deux cygnes abordent

la demoiselle sur l'herbe
courbe immédiate

yeux fermés
les tourbillons de l'eau

les tiges se redressent
envol des libellules

noires ailes
le corps bleu des demoiselles

ombres mouvantes
la brise agite les herbes

le papillon en solitaire
traversée des cormorans

* vestiges passés

lac supérieur
les oiseaux au-dessus

bois de Boulogne
en érection

peuple de l’île
les cormorans
 

le platane majestueux
sans feuille

la vieille sourit
aux corbeaux

le cormoran
ailes déployées
sur la branche