écrans enguirlandés
écrans enguirlandés
les employés modèlent
Sortie de bureau. Il fait un bout de chemin avec moi. Nous traversons la rue, puis la cour carrée. Il se présente, Moklar, je me présente, neko, il enlève son gant pour me tendre la main, mes mains sont occupées par deux grands sacs, je lui fais signe que je ne peux lui serrer la pince. Il remet son gant. Le technicien d’entretien du Louvre a fini de se coltiner les feuilles d’automne, quel travail ! Enfin, il va pouvoir revenir à l’intérieur du bâtiment pour l’hiver. Il m’accompagne et me propose de prolonger notre entretien, c’est sa spécialité, pour faire plus ample connaissance, mais je rentre chez moi où je suis attendue. Il semble déçu, mais me souhaite néanmoins poliment "bonne soirée" et poursuit sa route.
sorti de l’ombre
le chemin des travailleurs
croisement
Sisyphe
décisif
roule son rocher
dans ma bouche
avant de
jeter le papier
déroutant
Devant le stand d'origami, je m'arrête, fascinée par ces pliages japonais minuscules qui relèvent de l'art acrobatique. Je flashe sur une guirlande de lanternes en papier aux tons bleus qui fera très bien sur mon pin de Noël, sape en moins. L'échange avec l'artiste me replonge dans le passé. Je me revois, enfant, avec mon père, des papiers de diverses couleurs étalés sur la table, en train de plier ces petits carrés selon un modèle établi, Joyeux origami, qu'il avait ramené du Japon. Une lumière s'allumera pour lui à Noël.
origami
les pliages passés
s'animent