herbe folle
les planches
se rejoignent
ligature

pouce d'herbe
deux pavés se séparent

feuille révulsée
depuis longtemps sur l'herbe

photographes sans herbe
elle pousse malgré eux

Quatorze juillet
défilé silencieux dans l'arboretum

Parmi les trèfles
les pies sans traite

Un if cognitif sniffe
rhume d’été

cymes des hydrangeas
les abeilles s'abreuvent

Les yeux de l’aulne
grand ouverts

L’arbre à soie
assoit son autorité

Les moutons noirs
boutonnent l’herbe verte

La prairie fait du foin
diable absent

le chien s'aplatit
au loin un compère

nouveau langage
ma connaissance de la pie

alignées sur une branche
les canes vespérales

le chien pattes noires
levée de canards

chemin du lac
tous courent nous assis

quatre nouveau-nés
le peuple des canards s'agrandit

la tortue s'enfonce sous l'eau
soir d'été

Wimbledon est loin
nos yeux s'agitent

dans l'herbe
les chips circulent allègrement

dans le champ
herbes cadrées
du photographe

plume verte
dans l’encre d’herbe
pigeon voyageur

sous l'arbre
picotements de l'herbe
semi-repos