l’humeur du chef
l’humeur du chef
parfumée à la coriandre
entrée et dessert
Asinara croise
Sébastien poussant Laetitia
un coup de corne
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la police fluviale
à la suite des barges
soleil haut et chaud
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le long de la berge
les sapeurs pompettes
en combinaison
Le jardinier d’amour, VI
L’oiseau apprivoisé était dans une cage ; l’oiseau sauvage était dans la forêt.
Le sort les fit se rencontrer. L’oiseau sauvage crie : Oh ! mon amour, volons vers le bois.
L’oiseau apprivoisé murmure : Viens ici, vivons ensemble dans la cage.
Parmi ces barreaux, où y aurait-il place pour étendre mes ailes ? dit le libre oiseau. Hélas ! s’écrie le prisonnier, je ne saurais où me poser dans le ciel.
Mon bien-aimé, viens chanter les chants des forêts. — Reste près de moi. Je t’enseignerai une musique savante.
L’oiseau des forêts réplique : Non, non ! Les chants jamais ne se peuvent enseigner.
L’oiseau en cage dit : Hélas ! Je ne sais pas les chants des forêts.
Ils ont soif d’amour, mais jamais ils ne peuvent voler aile à aile.
A travers les barreaux de la cage ils se regardent, et vain est leur désir de se connaître
Ils battent des ailes et chantent : Viens plus près mon amour !
Le libre ailé s’écrie : Je ne puis, je crains les portes fermées de ta cage.
Hélas ! dit le captif, mes ailes sont impuissantes et mortes.