ampoule ouverte
ampoule ouverte
sur le talon
petit satori
Sisyphe
décisif
roule son rocher
dans ma bouche
avant de
jeter le papier
déroutant
Devant le stand d'origami, je m'arrête, fascinée par ces pliages japonais minuscules qui relèvent de l'art acrobatique. Je flashe sur une guirlande de lanternes en papier aux tons bleus qui fera très bien sur mon pin de Noël, sape en moins. L'échange avec l'artiste me replonge dans le passé. Je me revois, enfant, avec mon père, des papiers de diverses couleurs étalés sur la table, en train de plier ces petits carrés selon un modèle établi, Joyeux origami, qu'il avait ramené du Japon. Une lumière s'allumera pour lui à Noël.
origami
les pliages passés
s'animent
L'amour parfois nous est hostile
à peine frôle-t-il
notre imagination,
à peine se dégage-t-il.
Mais tard dans la vie
dans le vent faible du corps
nous l'enterrons
dans son propre ciel.
...
Tracer quelques mots
pour voir clair
dans la confusion
des choses
la confusion de soi-même,
derrière de vieux masques
invisibles.
...
Un matin
la tête lourde des obscurités des choses
on ne s'extasie plus
sur la beauté,
un voile tombe
sur les clartés
et on ne sait pas
quoi faire de nous.
...
emprunter
plusieurs chemins
dans un seul
Hassan Wahbi enseigne la littérature française et l'histoire des idées et des questions interculturelles et d'esthétique à la Faculté des Lettres d'Agadir (Maroc).
Il a publié deux monographies critiques sur l'écrivain Abdelkébir Khatibi : Les mots du monde et la Fable de l'aimance, un livre d'entretiens avec le même écrivain: La Beauté de l'absent et deux recueils de poésie, Ici et La Part de Lumière (L'Harmattan, 2009 et 2010).
Eloge de l'imperfection, de Hassan Wahbi (Al Manar 2012) - ISBN 978-2-36426-021-4
par interstices
le froid gaulois
corps effondré
bières au frais
mortes de froid
les canettes
est-il… hic
en état
nuit à moins
quelque chose