pluie incessante
pluie incessante
le squelette chevauche
les gouttes
colin-maillard
la mort sur mes yeux
sur la route d'Oléron
derrière l'église
les bras des éoliennes
éoliennes plein vent
une pale se tait
d'yeux que pour les genêts
défilé
table de pique-nique
la chenille verte
Quatorze juillet
Quatorze juillet
défilé silencieux dans l'arboretum
Parmi les trèfles
les pies sans traite
Un if cognitif sniffe
rhume d’été
cymes des hydrangeas
les abeilles s'abreuvent
Les yeux de l’aulne
grand ouverts
L’arbre à soie
assoit son autorité
Les moutons noirs
boutonnent l’herbe verte
La prairie fait du foin
diable absent
bords de Loire
bords de Loire
des bris d'assiettes*
une sterne bredouille
pique dans la Loire
je mate les demoiselles
à la jumelle
portés par le courant
deux cygnes abordent
la demoiselle sur l'herbe
courbe immédiate
yeux fermés
les tourbillons de l'eau
les tiges se redressent
envol des libellules
noires ailes
le corps bleu des demoiselles
ombres mouvantes
la brise agite les herbes
le papillon en solitaire
traversée des cormorans
* vestiges passés