le soleil écrase
volatile
l'ombre marche derrière
ombre directive
la poule suit*
allée du retour
eau attractive
* et pourtant ce n'est pas un mouton
Blanc de plumes
pavés blancs de plumes
combien d'oiseaux
tourbillon de plumes
les pavés redeviennent gris
blanc émincé
le balayeur rassemble les plumes
matin contemplatif
eau tourbillonnante
les oiseaux absents du ciel
berges débordées
par l'émotion du fleuve
l'Améthyste pontée
joyau de la Seine
ondes miroir
un cormoran au cou blanc
avant 9h
un autre contemplatif ensoleillé
dans le courant chahuté
choc des inutilités
Chaque soir
Chaque soir, à la sortie du bureau, depuis un mois, j'entends les harmoniques d'un oiseau non identifié que j'écoute avec délectation. Est-ce un merle un étourneau ? Surprise par l'heure tardive de ce chant.
Détaché du reste de la ville, son chant dans la nuit éclairée, fait naître dans ce monde turbulent un espoir.
Perché sur un peuplier du bord de Seine, invisible, ses modulations, qu'il porte très haut au-dessus des voitures, me mettent en joie. J'attends que le feu passe au vert pour traverser et laisse passer plusieurs feux en écoutant ce qu'il a à dire. La tête haute je rentre chez moi.
faisant fi de la circulation
ses trilles
étang au soleil
étang au soleil
les plongeons se succèdent
sentier côtier
longue queue de la mésange
chasseurs d'images
le lapin détale loin
devinette
à la recherche des grèbes huppées
petite musique de nuit
chant de nuit
l’oiseau dans la ville
musique baroque
détrône le chant d’oiseau
chevilles clochetées
le musicien entame la nuit
jour de partage
le sandwich saumon
partagé avec le mendiant
partage du banc
mi ombre mi soleil
sombre l'oiseau
sur mon ombre portée