les zabîmes
les zabîmes
ouvrent grand leur gueule
pour happer le présent
arrachant leur invisibilité
au néant
les zabîmes
ouvrent grand leur gueule
pour happer le présent
arrachant leur invisibilité
au néant
la jeune pie
que les bibliothécaires lisent
à yeux ouverts
dépose une brindille
aussi longue qu'elle
au creux de l'arbre
apprentie sage
d'un nouveau nid
elle s'envole
vers une nouvelle acquisition
pour sa maison
laissant le regard vide
le bas des arbres
réception du soleil
lumière du matin
sur les branches basses
bouquet de renoncules
celui de mon Valentin
succession de matins
l'héritage du soleil
est flamboyant
le soleil lègue son or