le vent a bon dos
le vent a bon dos
les pétales rouges au sol
se marient
Paris vingtième commémore les cent quarante ans de la commune. Ce quartier de ruelles, d'ateliers, de cité-jardins au double passé rural et ouvrier sert de parcours d'art. Départ, rue des cascades où se trouve l'espace Louise Michel, qui devient pour l'occasion la rue commune.
rouge dominant
les femmes ont la parole
chez Louise Michel
~
Un plus pour le public et les badauds, les ateliers sont ouverts.
le raku d'Igor
céramiste au prénom
d'homme
~
rue des arcades
le mur commun s'anime
des coups du pinceau
~
50 artistes et plasticiens ont investi différents lieux, allant de la rue des arcades à la rue Ménilmontant jusqu'à la rue du retrait. Ce parcours, compte tenu de la topographie, est une suite d'escaliers et de ruelles.
escalier montant
les fleurs de robinier
déjà à terre
~
rue Ménilmontant
la fresque des commun'artistes
en descendant
~
spectacle de rue
des lieux communs aux gens
du vingtième
~
Rue du retrait, la chapelle du patronage Saint-Pierre, sert de lieu d'exposition aux ateliers de Ménilmontant. Les invités ont parfois du génie. Un personnage historique interprété...
la vierge rouge
de la chapelle désaffectée
re-visitation
fête des iris
les larmes de bagatelle
sans enfant
fête des iris
les fleurs déjà nominées
s'épanouissent
robe pliée
l'iris en retard
au bal
Le 8 mai commémore aussi les cent cinquante ans de la naissance du grand poète bengali, Rabindranath Tagore. Une amie organise une après-midi lecture en bengali anglais et français, et nous goûtons à son thé sous le charme des mots d'amour chantés dans une langue chuintante aux sonorités agréables.
le thé
de Tagore
à la cardamone
~
de Ronsard
à Tagore
la même cueillette*
Un voyage dans une langue à la fois connue et inconnue. Suis-je arrivée à ma porte après avoir frappé à toutes les autres, pour le citer (... Le voyageur doit frapper à toutes les portes avant de parvenir à la sienne). Une poésie qui occupe son univers d'un rien, conscient de la moindre petite chose, d'une fleur qui s'ouvre ou se fane ; une expression culturelle différente du haïku, mais qui dit la même chose.
* Offrande Lyrique :
Cueille cette frêle fleur, prends-la vite! de crainte qu'elle ne se fane et ne s'effeuille dans la poussière.
S'il n'y a point place pour elle dans ta guirlande, fais-lui pourtant l'honneur du contact douloureux de ta main; cueille-la. Je crains que le jour ne s'achève avant que je ne m'en doute et que le temps de l'offertoire ne soit passé.
Bien que sa couleur soit discrète et que timide soit sa senteur, prends cette fleur à ton service et cueille-la tandis qu'il en est temps.
éblouie par le matin
au fond de la barge
elle descend le fleuve
L'OMBRE
du pont
projette de partir