eau sombre
eau sombre
le spectre des mouettes
surnage
chaises au soleil
visages de l'hiver
une perruche
survole mes instants
soin du visage
le soleil d'hiver
la lune
se plaint
d'être
moins
une péniche
la mésange couvre son chant
traversée du pont
enchantement de la mésange
le cou du cygne
ne fait pas mal
sous l'eau
il disparaît
sans laisser
de trace
un cormoran
plonge
on ne sait
jamais
où il renaîtra
aucun mouvement
sur la Seine lisse
bateaux à quai
que des oiseaux
sur la berge
secouée dans le tambour
roulée d'un bord à l'autre
le corps entier se meut
derniers sursauts
sans esprit de retour
corps en transe
dans l'oubli du jeu
le tambour l'enveloppe
elle ne fait plus qu'un avec
le son de ses coups
percute ses sens
envahit ses cellules
réveillant des mémoires
ancestrales matricielles
le rythme s'accélère
puis se calme
la chair éprouve
le début du monde
l'ouverture au nouveau
elle accouche
d'elle-même
donne vie
à sa propre chair
re-naissance
chaque matin
la lumière du jour
emplit mes yeux
et mon coeur se réjouit
des traces du soleil
rosés dorés pastels
douceur de l'hiver
la lune paraît
avant d'être pleine
la première
des marches
à monter
est celle
de la volition
avant
l'administration
mieux qu'une descente
papiers à obtenir
documents à signer
Pérette échafaude
la somme
des marches
et la montée
de l'héritage
la tête lui tourne
c'est trop
elle ne sait
que faire
sinon par
être