L'ouïe huit tons
l'ouïe huit tons
la presse des photographes
devant le pavillon
Sur leur parapluie noir, le soleil frappe. Le commando poétique frappe nos yeux puis à notre oreille. Un étrange ballet d'hommes et de femmes maniant une grande tige creuse se déplace silencieusement vers leur cible.
Dans la salle obscure, tout de noir vêtu il s'approche avec sa longue canne noire, serai-je l'élue.
souffleur de vers
de bouche à oreille
son secret
les vers
le long du rossignol
se susurrent
complice
du chuchoteur
l'extase
délivrance
le message
du rossignol
Une expérience inoubliable... à ne pas manquer les souffleurs : http://www.les-souffleurs.fr/
Quelques extraits de cet ouvrage que je viens de recevoir et que je découvre avec un grand plaisir dans le fond et dans la forme.
Je bavarde
Avec un nuage qui pour en rire qui pour applaudir
Chez le docteur
Le chien et moi on éternue tout le monde rit
Même prise
Aux robinets la rivière n'oublie pas de chanter
Haïkus
ne dites rien ! Il faut rester dans l'inachevable
L'esprit
Zen veut le calme du concombre et le rire du potiron
Un petit dernier pour les mathématiciens :
Tout
Liquide frappé par une droite répond par un cercle
À l’ombre du bonsaï, de Werner Lambersy (L'âne qui butine, collection xylophage) - ISBN 978-2-919712-00-7 6 - www.anequibutine.com
risées sur le monde
il n’y a que moi
qui passe outre
le vent gonflé
de billevesées
suit l'actualité
l’automate grince
au ralenti
rouage de l’homme
une voix
de femme
pont des arts
l’académicien
que personne
ne remarque
anglais japonais
traversent la Seine
vers Orsay
ou vers le Louvre
il se retourne
vers le musée
avant de retrouver
ses camarades
du jeudi
séance tenante !