cadavres exquis
sés sur les bancs
ensoleillés
leur sable s’écoule
dans la clepsydre
de leur sommeil

la musicienne
fait des allées avenues
son champ

les regrets
de ma tasse de thé

ne pouvoir contenir
le bec de la cane

ne pouvoir déverser
son liquide ambré
infiniment indéfiniment
dans le bassin

ne pouvoir remplir
au gré des jours
sa fonction récipiendaire

contenu
qui n'est jamais le même

Amen !

les apôtres
devant le feu

Pentecôte
les flammes s'élèvent
dans la cheminée

Pentecôte
la chaleur du foyer

fils en moins
légèreté d'avril

l'ascenseur noir nuit
aux sensations de peur

un brin

de tant de fleurs

que le printemps

ne peut

énumérer

saison

en faction

aujourd’hui

ou demain

l’imperceptible

se dévêtir

enfin

sentir le soleil

sur la peau

pot de vache

quatre à quatre

dans le yaourt

le chien

trimbale

sa patte endommagée

temps nuageux

les pousseurs
de charbon sable gravier
sous le pont

Moqueur
plein de gravier
Genet
plein de sable

le Marsouin
lié aux barges

accoudée
au parapet
mesure du début
et de la fin

fleuve
mon compagnon
d'un instant

l'écriture braille
personne ne comprend

tous sourds

JOYEUSE ANNÉE
13 HEUREUSE