sur la trajectoire
sur la trajectoire
le platane perd ses boules
~
à portée de nuages
les boules du platane
vers la terre
sur la trajectoire
le platane perd ses boules
~
à portée de nuages
les boules du platane
vers la terre
Vient de sortir (octobre 2009)
A s'offrir ou à offrir en cadeau de Noël, ce jolivre pour enfants et grands enfants, édité chez Albin Michel jeunesse, 18 €.
Une belle histoire contée par Françoise Kerisel, et illustrée superbement par Frédéric Clement, que l'on déroule au fil des saisons et des haïkus de Bashô. Illustrations sur 2 pages dont une que l'on déplie.
isbn-13 : 978 2 226 19339
site de Frédéric Clement : http://www.fredericlement.net
Quelques impressions d'après des photos exposées sur les grilles du Luxembourg. Le Mékong traverse six pays : la Chine, la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. Ce grand fleuve gonflé par la mousson où flottent des arbres déracinés, ce lieu de pêche qui fait sourire celui qui capture un poisson-chat, ses plaines aquatiques où les maisons en paillotte sont sur pilotis comme des radeaux sur l'eau et où les jonques se côtoient dans la promiscuité.
petits cambodgiens
dans l’eau pure d'une cascade
mes cheveux mouillés
~
bouddha couché
toute la fatigue des hommes
sur le gardien
~
sous l’auvent
l’enfant tend la main
à la pluie
~
sur le tronc flottant
deux enfants déboussolés
en équilibre
Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que vouliez-vous nous nous sommes aimés.
Sur le chemin de la Mort,
ma mère rencontra une grande banquise ;
elle voulut parler,
il était déjà tard,
une grande banquise d'ouate.
Elle nous regarda, mon frère et moi,
et puis elle pleura.
Nous lui dîmes – mensonge vraiment absurde – que nous comprenions bien.
Elle eut alors ce si gracieux sourire de toute jeune fille,
qui était vraiment elle,
un si joli sourire, presque espiègle ;
ensuite, elle fut prise dans l'Opaque.
Fers, aciers...
S'aimèrent dur sous la lune
— Fers, aciers, métaux —
Pas de roses, pas de prunes
En ce pays sans défaut.
S'aimèrent dur, belle houille
Avec tes grains dans la peau.
Pas de lis, pas de citrouille :
Fers, aciers, métaux.
C'était riche et c'était beau,
Cette lune sur l'usine,
Le gamin et la gamine,
Les seins contre la poitrine
— Fers, aciers, métaux —
Tout allait bien. Dieu sommeille
Et la guerre est en repos.
Belle amour encore plus belle,
Ô saisons industrielles,
Parmi vos grands végétaux :
Charbons aux fortes prunelles,
Fers, aciers, métaux,
Poutrelles.
le chat noir
sur la tombe du chien
soleil automnal
chiens de pierre
les chats en terrain libre
au soleil