Née dans un quartier populaire de Tôkyô, Aya est membre de la revue Wakaba (jeune feuille) et a publié quatre recueils de haïkus. Son ressenti d'ouvrière :
je coltine un sac de charbon
avec des cordes
la poitrine comprimée
sumidawara katsugu chibusa o bakusarete
炭俵かつぐ乳房を縛されて
*
légèrement augmentée
je rentre chez moi
avec quelques fraises
ichigo kai modoru choppiri shôkyû su
苺買い戻るちょっぴり昇給す
*
mon père ne doit mourir
il faut
qu'il scie des blocs de charbon
sumi o hiku chi yori nogare enu chichi yo
炭を挽く地より逃れ得ぬ父よ
*
naissance au fond d'une ruelle
enfance au fond d'une ruelle...
Coiffure de fête
roji ni are roji ni sodachishi matsuri-gami
路地に生れ路地に育ちし祭髪
*
ma belle-mère est morte
ses grands pieds
dépassent de la couverture
ôki ashi futon hamidashi haha yukeri
大き足布団はみ出し継母逝けり
*
ce bouquet de chrysanthèmes sauvages
plein d'attentions pour mes parents
partis dans l'autre monde
nogiku tsumi raise wa fubo ni amaetaki
野菊摘み来世は父母に甘えたき